THE WHOLE EARTH
CATALOG

«Sa grande oeuvre.»

Au cœur de l’effervescence de 1968, l’omniprésent Stewart Brand devient l’organisateur des communautés qui ont entrepris de mettre en œuvre leur rêve d’émancipation et d’exil.

Il va lancer la première édition du Whole Earth Catalog qui paraîtra ensuite tous les ans, jusqu’à obtenir le National Book Award en 1971, ayant alors atteint un tirage de près d’un million d’exemplaires.

Le Catalogue est sa grande œuvre. Cet étrange objet-frontière constitue, aux yeux de Fred Turner, le lieu depuis lequel l’univers des laboratoires de recherche et celui des communautés hippies vont se rencontrer, une sorte de préfiguration de papier de ce que sera l’internet des pionniers.

Il réunit en un incroyable patchwork une suite de notices hétéroclites, on trouve dans le Catalogue tous les objets et sujets de préoccupations des communautés, mais Stewart Brand y glisse aussi beaucoup de sciences, de technologies et de théories.

Si la chimie de synthèse du LSD parvient à ouvrir l’esprit des hippies, d’autres technologies peuvent entrer dans les communautés à condition que, bricolées, artisanales et refaçonnées, elles puissent faire l’objet d’une appropriation individuelle.