LES HIPPIES

«Nous devons tout aux hippies !»

Au début des années soixante-dix, 750000 américains partent vivre dans des communautés, exilés dans les forêts californiennes ou les déserts du Nouveau-Mexique. Fred Turner qualifie cette branche de la contre-culture américaine de Nouveau Communalisme, soulignant ainsi la place centrale de la communauté et de l’expérimentation de nouvelles formes de subjectivités.

Les hippies plaçaient l’individu au cœur de leur projet d’émancipation: plutôt que de prendre le pouvoir, c’est en se réinventant soi-même que les individus parviendront à construire des liens plus authentiques avec les autres et avec le cosmos.

La recherche d’authenticité, prend le pas sur le souci de justice et d’égalité. Elle étage l’aspiration à l’émancipation sur une échelle allant de l’individu au monde par le truchement de communautés volontaires, mais sans prendre le temps de passer par l’État et les Institutions.

C’est par cette branche de la contre-culture américaine, celle du zen, du LSD, des happenings et des petites communautés pastorales autogérées, que va s’opérer un mouvement de rapprochement de la jeunesse américaine avec les technologies naissantes de l’informatique.